FAQ - JURIDIQUE
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FAQ
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Les gérants majoritaires de SARL sont affiliés au régime des travailleurs indépendants (Travailleurs Non Salariés), alors que les gérants égalitaires et minoritaires de SARL cotisent au régime général de la Sécurité Sociale (Assimilés Salariés).
Pour les TNS, un montant minimum de cotisations sociales doit être acquitté à l’URSSAF même en l’absence de rémunération.
Le président de SAS est affilié au régime général de la Sécurité Sociale (Assimilé Salarié). Si aucune rémunération ne lui est allouée, aucune cotisation minimale ne devra être payée par l’entreprise, contrairement au dirigeant TNS. La SAS est la bonne formule lorsqu’on crée une entreprise et que le dirigeant de SAS (et ses associés) ne se rémunérera pas les premières années : les charges sont à 0.
Il faut savoir que le gérant de SARL comme le dirigeant de SAS n’est pas lié à la société par un contrat de travail (pour cela, il faudrait un lien de subordination, mais le dirigeant n’a pas de supérieur hiérarchique) mais par un mandat social, qui lui donne le droit à une rémunération en contrepartie de ses fonctions. Cette rémunération sera décidée lors d’une AGO (assemblée générale ordinaire) en présence des associés (le mandat peut aussi ne pas être rémunéré si les statuts le stipulent).
Il est possible, dans certains cas (par exemple gérant minoritaire de SARL), de cumuler le mandat social et le contrat de travail si les fonctions exercées sont bien distinctes. Mais cela reste compliqué et mal apprécié des juges pour les petites structures.
La société civile immobilière a des atouts pour la détention d’un bien immobilier (éviter l’indivision, séparer le patrimoine professionnel du patrimoine personnel, faciliter la transmission du bien, etc.).
Néanmoins, louer un bien en meublé via une SCI peut s’avérer risqué pour les associés, la société pouvant devenir redevable de l’impôt sur les sociétés.
La SCI est une société civile dotée de la personnalité juridique et ayant un objet immobilier.
Comme toute société civile, elle est, par défaut, soumise à l’impôt sur le revenu.
Ainsi, l’imposition se fait uniquement sur les revenus fonciers dégagés par la société et déclarés par les associés à hauteur de leurs parts.
Contrairement à la location non-meublée, la location meublée habituelle constitue une activité commerciale.
Or, selon l’article 206 2° du Code général des impôts, les sociétés civiles qui se livrent à une exploitation ou à des opérations présentant un caractère industriel ou commercial au sens des articles 34 et 35 du Code général des impôts, doivent être assujetties à l’impôt sur les sociétés.
Ainsi, la pratique habituelle de la location meublée par la SCI, même à titre accessoire, rend celle-ci commerciale par son objet.
Ce qui entraîne une conséquence significative pour la SCI : la perte de la transparence fiscale et donc son assujettissement à l’impôt sur les sociétés sur l’ensemble de ses bénéfices.
Néanmoins, cette règle peut être contournée dans deux cas :
- Lorsque le montant hors taxes des recettes de nature commerciale de la SCI n’excède pas 10 % du montant de ses recettes totales hors taxes, la SCI reste redevable de l’impôt sur le revenu. De plus, un franchissement occasionnel de cette barre des 10 % peut être toléré, tant que la moyenne des recettes hors taxes de l’année en cours et des 3 années précédentes n’excède pas 10 %.
- La SCI reste également redevable de l’impôt sur le revenu lorsque le caractère habituel de la location meublée n’est pas caractérisé, ce qui suppose que la location meublée doit être de courte durée et ne doit pas se renouveler sur plusieurs années.
La loi dispense toutes les sociétés commerciales, quelle qu’en soit la forme, de l’obligation d’établir un rapport de gestion si elles répondent à la définition des petites entreprises (C. com. art. L 232-1, IV modifié ; Loi art. 55, IV).
Cette mesure est entrée en vigueur pour les exercices clos à compter du 11 août 2018 (Loi art. 55, V).
La possibilité d’exempter les petites entreprises de rapport de gestion est prévue par la directive UE 2013/34 du 26 juin 2013. Mais jusqu’ici, elle n’avait été introduite en droit français que pour les petites sociétés unipersonnelles (EURL et SASU) dont l’associé unique, personne physique, est seul gérant ou président. La généralisation de la mesure devrait bénéficier à environ 1,3 million de petites entreprises.
Rappelons que sont des petites entreprises les sociétés qui ne dépassent pas, à la clôture de l’exercice, deux des trois seuils suivants :
– total du bilan : 4 millions d’euros ;
– montant net du chiffre d’affaires : 8 millions d’euros ;
– nombre moyen de salariés au cours de l’exercice : 50.
Ne peuvent pas bénéficier de la dispense les sociétés cotées, les établissements financiers (banques, sociétés de financement, etc.), les entreprises d’assurance et de réassurance, les fonds et institutions de retraite professionnelle supplémentaire, les mutuelles ou unions mutualistes, les sociétés faisant appel à la générosité publique et celles dont l’activité consiste à gérer des titres de participation ou des valeurs mobilières (C. com. art. L 232-1, IV et, sur renvoi, art. L 123-16-2 modifié par ord. 2017-484 du 6-4-2017).
Par mesure de coordination, la nouvelle loi supprime les dispositifs d’allégement du rapport de gestion des petites entreprises qui avaient été introduits par l’ordonnance 2017-1162 du 12 juillet 2017 (BRDA 19/17 inf. 27) et qui sont désormais sans objet.
L’article 19 de la directive UE 2013/34 du 26 juin 2013 subordonne l’exemption de rapport de gestion à la condition que les informations relatives aux opérations effectuées par la société sur ses propres actions figurent dans l’annexe aux comptes annuels (Dir. 2012/30/UE art. 24, 2, désormais codifié sous Dir. 2017/1132/UE art. 63, 2, sur renvoi de Dir. 2013/34/UE art. 19, 3), informations qui figurent actuellement dans le rapport de gestion des sociétés par actions (C. com. art. L 225-211).
La loi du 6 août 2015, dite « loi Macron », a étendu le dispositif de confidentialité aux petites entreprises. En revanche seuls leurs comptes de résultat peuvent demeurer confidentiels.
Ce dispositif de confidentialité des comptes de résultat est applicable aux exercices clos le 31/12/2015 et déposés à compter du 07/08/2016. Comme pour les micro-entreprises, les petites entreprises disposent d’un modèle de déclaration de confidentialité spécifique (annexe 1-5-1 de l’article 123.61.1 du code du commerce).
L’unique obligation juridique annuelle d’une SCI est la tenue de l’assemblée générale. Celle-ci doit avoir lieu au moins une fois dans l’année. Pour connaitre les détails de ces obligations annuelles, il faut bien évidemment se référer aux statuts de la SCI.
Bien entendu, il est possible d’apporter divers biens à son entreprise et les modalités d’apport dépendent de la forme juridique de l’entreprise :
- Si l’entreprise est une société, il s’agit d’un apport en nature et des titres de l’entreprise seront remis en contrepartie. L’intervention d’un commissaire au apports peut être nécessaire ;
- Si l’entreprise est une EIRL, les biens utilisés pour l’activité devront figurer dans la déclaration d’affectation. L’intervention d’un expert chargé d’évaluer les biens peut être nécessaire ;
- Si l’entrepreneur exerce en nom propre, il n’y a pas de formalisme particulier étant donné que le patrimoine professionnel et le patrimoine privé sont confondus.
Les apports en capital et en compte courant d’associé sont deux choses bien distinctes :
- Les apports en capital sont effectués à la création de l’entreprise ou par voie d’augmentation de capital et permettent d’obtenir des titres de l’entreprise en contrepartie attribuant plusieurs droits au porteur (droit aux dividendes, droit de vote, droits d’information…). Ils ne peuvent pas être récupérés sauf en cas de réduction de capital ou par cession de titres.
- Les apports en compte courant ne peuvent être effectués que par des associés ou actionnaires de l’entreprise. Il n’y a pas de titres reçus en contrepartie mais ces apports peuvent être rémunérés par un intérêt et sont récupérables.
Le régime micro s’applique aux entreprises individuelles qui ne dépassent pas certains seuils de recettes. Ce régime permet notamment :
- de profiter d’un système fiscal relativement simple pour calculer le bénéfice imposable et d’avoir la possibilité d’opter pour le prélèvement libératoire d’impôt sur le revenu,
- d’être au régime micro-social simplifié : les cotisations sociales dues correspondent à un pourcentage des recettes,
- de bénéficier d’obligations comptables ultra-simplifiées.
Le premier exercice comptable d’une entreprise ne doit pas forcément avoir une durée de 12 mois. Il est ainsi possible :
- De raccourcir la durée du premier exercice afin de l’arrêter à la date souhaitée (par exemple au 31 décembre ou 30 juin) ;
- De la rallonger en sachant que la durée maximale pouvant être fixée ne peut être supérieure à la fin de l’année suivant celle au cours de laquelle la société s’est constituée. C’est qui aboutit à 24 mois maximum en cas de création au 1er janvier.
Il s’agit d’un statut réservé aux entreprises nouvelles qui réalisent des projets d’innovation, de recherche et de développement.
Le statut de jeune entreprise innovante permet notamment de bénéficier d’avantages fiscaux (exonération d’impôt sur les bénéfices et de CFE…) et sociaux (exonération de charges patronales) afin d’encourager l’innovation.
Le droit au bail fait généralement partie intégrante du fonds de commerce.
Il représente le montant que l’acheteur verse ou doit au locataire précédent, afin de bénéficier des dispositions et droits garantis par les baux commerciaux (droit à renouvellement, indemnité d’éviction…).
Il s’agit d’un accord intervenant avant la signature définitive d’un bail commercial. Le propriétaire des locaux qui sont mis en location effectue une promesse au le futur locataire qui l’obligera à accorder à ce dernier les biens visés en location.
Deux types de promesses existent :
- Les promesses unilatérales de bail, lorsqu’un seul de deux futurs contractant s’engage. Il s’agira en général du bailleur qui s’engagera à donner en location son bilan aux futurs locataires ;
- Les promesses synallagmatiques de bail, lorsque, cette fois-ci, les deux parties s’engagent. Le bailleur s’engagera à donne son bien en location et le locataire de prendre ce même bien en location.
Les caractéristiques principales du bail commercial sont les suivantes :
- Un engagement à long terme car la durée minimale ne peut être inférieure à 9 ans ;
- Le but de la mise à disposition des locaux doit être d’exploiter un fonds de commerce ou un fonds artisanal ;
- Des possibilités de sortie à l’issue de chaque période triennale ;
- Un droit au renouvellement au profit du locataire à l’issue du bail.
On appelle le bail commercial également bail 3,6,9 en référence aux périodes triennales. A l’issue de celles-ci :
- Le bailleur peut demander que le loyer soit révisé ;
- Le locataire peut demander la résiliation du bail commercial.
Le bail professionnel est un dispositif spécifique prévu pour les professions libérales et assimilées qui souhaitent louer des locaux pour exercer leur activité. Ce bail est également ouvert aux artisans à condition qu’aucune activité artisanale ne soit exercée dans les locaux.
Sa durée doit être d’au moins 6 ans et aucun maximum n’est prévu.
Tout dépend de l’activité exercée.
Ainsi, certaines activités obligent l’entreprise à être assurée, comme par exemple les entreprises de bâtiment ou les agents immobiliers et d’autres ne le nécessite pas obligatoirement.
Toutefois, il est vivement recommandé de s’assurer pour se prémunir contre tout risque potentiellement préjudiciable pour l’entreprise.
Un centre de gestion agréé offre aux entrepreneurs une mission d’assistance en matière de gestion et de fiscalité et de prévention des difficultés. Par contre, il ne peut pas tenir de comptabilité et établir les comptes annuels de ses adhérents.
De plus, adhérer à un centre de gestion agréé permet aux entrepreneurs dont les bénéfices sont imposés personnellement à l’impôt sur le revenu d’échapper à la majoration de 25% du bénéfice imposable.
La clause de réserve de propriété est une clause qui permet au vendeur de garantir sa créance sur l’acheteur : il reste propriétaire des biens vendus jusqu’au paiement de l’intégralité du prix.
Le rapport de gestion est un document d’information financière à présenter aux associés ou actionnaires préalablement à la tenue de l’assemblée générale annuelle.
On y retrouve notamment :
- les principaux faits de l’exercice,
- les perspectives d’avenir de l’entreprise,
- les principaux éléments chiffrés de l’exercice,
- les délais de paiement fournisseur,
- les dépenses en matière de recherche et développement,
- les dépenses non déductibles fiscalement,
- les éventuels changements de méthodes comptables et/ou de présentation des comptes,
- le montant des dividendes versés sur les 3 derniers exercices…
L’assemblée générale annuelle des associés ou actionnaires doit être tenue dans les 6 mois suivant la clôture de l’exercice. Suivant la forme juridique de l’entreprise, la personne chargée de convoquer l’assemblée et le délai à respecter diffèrent.
Lorsqu’une société de type SARL, SAS, SA ou SCA réalise une perte, elle doit veiller à ce que ses capitaux propres soient toujours supérieurs à la moitié du capital social.
Si ce n’est pas le cas, des obligations juridiques s’imposent à la société : dans les 4 mois qui suivent l’assemblée générale d’approbation des comptes annuels, une assemblée générale extraordinaire doit être réunie afin de décider de la poursuite de l’activité ou de la dissolution de la société.
Les règles à respecter en matière d’affectation du résultat sont surtout importantes pour les sociétés.
Lorsque l’entreprise a un report à nouveau négatif, elle doit commencer par utiliser le bénéfice réalisé pour apurer ce dernier. Ensuite, il convient d’affecter 5% du bénéfice réalisé à la réserve légale jusqu’à ce que cette dernière soit égale à 10% du capital social.
Enfin, le surplus peut être affecté dans des éventuelles réserves mises en place statutairement, dans des autres réserves ou être distribué aux associés ou actionnaires.
Si vous venez de vous installer, vous devez adhérer à un centre de gestion agréé dans les 5 mois suivants la création de l’entreprise afin de pouvoir être dispensé de la majoration de 25% du bénéfice imposable dès la première année.
Seules les sociétés soumises au régime des sociétés de personnes sont concernées par la majoration de 25% du bénéfice imposable en l’absence d’adhésion à un centre de gestion agréé.
Les sociétés soumises à l’IS ne sont donc pas concernées.
Le droit aux dividendes n’est acquis qu’à compter de l’approbation des comptes annuels et de la décision de distribuer des bénéfices aux associés ou actionnaires.
L’associé ou l’actionnaire qui cède ses titres en cours d’exercice ne peut donc pas prétendre aux éventuels dividendes distribués au titre de ce même exercice.