Le Groupement pharmaceutique de l’Union européenne (GPUE) a interrogé 28 pays, entre le 20 novembre 2024 et le 24 janvier 2025, s’agissant des ruptures de médicaments et de dispositifs médicaux dans les officines. Les résultats indiquent une stagnation de la situation dans 61 % des pays sondés (par rapport aux 12 mois précédents). Seuls 21 % notent une amélioration, mais 18 % voient leur situation s’aggraver. Les produits les plus impactés sont les anti-infectieux systémiques (antibiotiques), les traitements des maladies cardiovasculaires et les médicaments ciblant le système nerveux, le tractus digestif et le métabolisme.
Interruption du processus industriel
Selon les pays interrogés, les principales causes de ces pénuries sont l’interruption du processus industriel (68 %), les stratégies nationales de fixation des prix et d’approvisionnement telles que les appels d’offres (54 %) et une hausse inattendue de la demande (50 %). Et ces ruptures entraînent des conséquences économiques sur les officines qui évaluent le temps passé à limiter les ruptures à, en moyenne, plus de 10 h par semaine (4 h de plus qu’en 2022). Elles déplorent également une charge administrative importante, la perte de confiance des patients et la démotivation du personnel.